Pyramide de Falicon, 215 ans après...... Un mystère niçois non élucidé
Cinq auteurs et un réalisateur réunis à Falicon ce samedi 24 mars 2018 pour évoquer l’énigmatique pyramide coiffant la grotte du Mont-Chauve la fameuse Ratapignata (chauve-souris en nissart) dont la date de construction et sa finalité posent encore question. Un film documentaire inédit de Bernard Hof a été projeté pour illustrer les différentes facettes de cette affaire.
De gauche à droite - Christian Maria (Le Mystère de Falicon), Pierre Bény (La pyramide de Falicon) Henri Broch (la mystérieuse pyramide de Falicon), Catherine Ungar (co-auteur des Mémoires de l’institut d’Archéologie des A.M avec Y. Duvivier et P. Bény) et Yann Duvivier - photo JL Gendron
Tout aurait commencé en 1804 par un long poème publié à Turin par un certain Domenico Rossetti intitulé La Grotta Di Monte Calvodivulguant non sans fierté la découverte d’une grotte extraordinaire sur le flan d’une colline des hauteurs de Nice ceci précisément le matin du 24 mars 1803. D’après une retranscription du texte, celle-ci égalerait en beauté celle des sybiles de Rome et celle d’Antiparos. Pouvant contenir plus de quatre cents personnes, elle serait garnie de colonnes de stalactites en alabastrite dont certaines s’élèvent sur un socle de trois mètres de circonférence. Cette description constituera le premier document répertorié de l’existence de la grotte. Le frontispice de l’ouvrage figure le portrait de l’auteur avec en arrière-plan ladite colline quoi de plus normal sauf un détail qui va passer inaperçu au départ et intriguer par la suite. Rossetti pointe intentionnellement son doigt en direction d’une pyramide, une pyramide étonnamment absente du texte.
La pyramide est bien visible. L’autre construction semble correspondre à un bâtiment de la Bastide située à proximité.
Détail d’une planche sur Nice et ses Environs (1818) de l’intérieur de la grotte. L’œil averti peut y déceler un élément extérieur de maçonnerie correspondant à la pyramide (suivez la flèche)
Il faudra attendre 1926 pour un premier cliché de la pyramide dont le sommet se révèle déjà tronqué. Malheureusement nul n’a rendu compte du texte de l’inscription placée au dessus de l’entrée. L’intérieur est aménagé avec échelles et escaliers sculptés facilitant l’accès aux nombreux visiteurs.
L'arête de la pyramide est évaluée à 9 mètres de hauteur. Celle-ci surmonte un gouffre composé de deux salles souterraines sur des niveaux différents. De rares vestiges de l’aménagement intérieur sont encore visibles mais l’exploration est devenue risquée.
De nombreux auteurs se penchèrent sur la datation : Robert Charroux en 1967 (Maîtres du Monde) Serge Hutin, Maurice Guingand et sa pyramide templière construite en 1260 selon des principes astronomiques. Cette hypothèse n’est pas dénuée d’intérêt, une tradition locale relatant que les Templiers du nord de Nice empruntaient un souterrain débouchant sur cette colline.
Pour Guy Tarade et Henri Broch il s’agirait d’un vestige de l’époque romaine, possiblement un temple dédié au culte de Mithra. Il est dit que les jours de solstice le soleil éclairerait une pierre en forme d’autel et une stalactite à visage humain apportant au lieu une connotation mystique voir ésotérique. Des forces chtoniennes émergentes favoriseraient la célébration de rituels ou d’opérations magiques. Falicon est désormais auréolé de mystères.
Le chercheur et auteur Pierre Bény planche sur le sujet depuis une vingtaine d’années. L’association grotte-pyramide serait à ses yeux empreinte de symbolique maçonnique (la grotte comme lieu d’initiation et de mort à un état, la pyramide comme lieu de renaissance) ce qui nous ramène au découvreur officiel de la grotte, le bien nommé Domenico Rossetti (1772-1816). Avocat, lettré et poète, ce dernier né à Vasto en Italie après un court séjour niçois se rend à Turin où vit Jean-Jacques Vinay, conseiller de préfecture et propriétaire du terrain sur lequel se trouve la grotte. Rossetti dédie son poème à Vinay qui appartient à la loge maçonnique de Turin laquelle compte parmi ses membres le Docteur Sébastien Giraud qui fut, quelques années auparavant, un proche du célèbre maçon lyonnais Willermoz et du Docteur Mesmer, inventeur du Magnétisme Animal. La maçonnerie à Turin, qui s'était réveillée début 1802, sera interdite par Napoléon en septembre 1802. On a trouvé la présence de Rossetti sur un tableau de loge quelques mois plus tard, à Parme. Une Loggia Gabriele Rossetti (frère de Domenico) Oriente di Vasto est toujours en activité.
Enfin, cette pyramide pourrait tout simplement découler de l’Egyptomanie née à la suite de la campagne d’Egypte de Napoléon en 1798 se traduisant par l’érection de pyramides et d’obélisques à travers le territoire. Celle de Falicon pouvait faire office de repère pour marquer l’emplacement de cette grotte mais la question est de savoir pourquoi déployer autant d’efforts pour un site escarpé et isolé.
Une possible piste ouverte par son alignement avec d'autres pyramides érigées en France par Sylvain Tristan dans son ouvrage "Numbers of the Gods" (2017)
Propriété privée, le site est classé par les monuments historiques depuis 2007 mais n’a à ce jour fait l’objet d’aucune restauration. Source intarissable d’inspiration, ce lieu est loin d’avoir livré tous ses secrets - Texte Kris Darquis avril 2018
Merci à Pierre Bény (auteur de la pyramide de Falicon/une vue de l'esprit) et Catherine Ungar (Mémoires de l'institut de Préhistoire et d'Archéologie AM) pour les photos et documents.
Geneviève Zaepffel, prophétesse et mentor (Pierre Plantard/Prieuré de Sion)
Pierre Plantard est revenu au-devant de la scène castelrennaise par le biais des récentes publications. Son rôle dans la mystification du mystère de Rennes-le-Château avec l'hypothétique Prieuré de Sion a été clairement établi mais la main invisible de mentors agissant dans les coulisses reste encore à définir. Une des figures majeures à influer sur le parcours de Pierre Plantard fut sans conteste Geneviève Zaeppfel, médium célèbre de l'entre-deux-guerres qui partagea son temps entre son manoir de Paimpont (île et Vilaine) et son domicile parisien. Le Manoir du Tertre niché à l'orée de la forêt de Brocéliande demeure, quarante-trois ans après son décès, encore empreint de sa présence et témoigne de l'ambiance dans laquelle ont baigné Geneviève Zaepffel et son entourage. Les photos ci-dessous ont été prises en décembre 2013.
Issue de la bonne bourgeoise terrienne de Paimpont (famille Lachaux-Lefeuvre), Geneviève Zaepffel est née au Manoir du Tertre en 1892, demeure du dix-septième siècle dont elle hérita par la suite. A l'âge de sept ans, elle aurait été guérie d'une grave tuberculose après avoir reçu la vision de Saint Judicaël. Elle développera une grande piété et de puissantes facultés médiumniques. Jeune fille, elle rencontra au bal des officiers un militaire alsacien du nom de René Zaepffel. Ils se marièrent et s'installèrent dans le dix-septième arrondissement de Paris. Geneviève Zaepffel commença à exercer ses dons de voyance à son domicile et se fit rapidement une clientèle par la justesse de ses prédictions.
A la belle saison, les époux Zaepffel venaient à Paimpont et emmenaient avec eux une cuisinière - Amélie Raulo, veuve Plantard - qui travaillait à leur service de façon occasionnelle. Celle-ci venait accompagnée de son fils Pierre, alors en âge scolaire. N'ayant pas d'enfant, Geneviève Zaepffel se prit d'affection pour ce dernier et contribua à sa formation intellectuelle. Elle fréquentait les ésotéristes reconnus de son époque comme Paul Le Cour (fondateur de la revue Atlantis) Georges Monti et Oswald Wirth, qu'elle recevait fréquemment. Elle pratiquait le tarot et initia Pierre Plantard à l'art de tirer les cartes. Ce dernier confectionnera d'ailleurs son propre jeu et donnera à son tour des consultations. Détail à prendre en considération. Pierre Plantard peindra vingt-deux tableaux correspondant aux vingt-deux arcanes du tarot dit de Marseille figurant en arrière-plan des paysages et des éléments liés au secteur de Rennes-les-Bains. Malheureusement, seuls cinq de ces tableaux sont visibles dans la publication "Le Cercle" déposée par son fils Thomas à la BNF en 1992 . Outre diverses disciplines ésotériques, Geneviève Zaepffel lui enseigna les grands mystères des forces invisibles de la nature, si présentes dans les forêts bretonnes. Avec un mentor de cette qualité, Pierre Plantard a sans nul doute accumulé de grandes connaissances et à été à même de renforcer ses propres facultés sensorielles et médiumniques.
Geneviève Zaepffel fonda le Centre Spiritualiste de Paris situé 16 rue Wagram et donna des conférences publiques à forte audience qui lui procurèrent une grande visibilité et une notoriété internationale. On évoquera la présence de plus de 3000 personnes dans la salle Pleyel en 1939. La médium s'attardait volontairement sur la situation géopolitique particulièrement troublée de son époque. Elle s'attira les foudres des autorités françaises en prédisant en 1938 année qualifiée par elle de "décisive" que la France perdrait la guerre et n'avait de cesse d'insister sur un rapprochement franco-allemand à venir. Pendant l'occupation, elle chercha par divers moyens à entrer en contact avec le gouvernement de Vichy pour obtenir une audience auprès du Maréchal Pétain. Son activisme fit l'objet de compte-rendus par les renseignements généraux (ref : site du chercheur et écrivain Octonovo). Après la Libération, elle fut emprisonnée quelques mois pour propagande pro-allemande et pour avoir procédé à certaines publications jugées collaborationnistes puis elle fut frappée d'indignité nationale.On relate à Paimpont (ref. Brocéliande de A à Z) que pendant la guerre trois émissaires britanniques débarquèrent au manoir pour lui demander de mettre ses dons de visionnaire au service de la Résistance, raison pour laquelle elle sera libérée rapidement. Elle recevra plus tard d'éminents visiteurs comme le Général de Gaulle qui la consultait régulièrement. Comme on le voit, les témoignages la concernant sont divers et parfois même contradictoires. Geneviève Zaepffel déclara en 1948 aux services de police que ses paroles avaient été mal interprétées et sa pensée déformée, ceci provenait du fait qu'elle avait eu le tort de donner des dates alors que ses prédictions devaient s’étendre sur au moins dix années. Geneviève Zaepffel en avance sur son temps - quoi de plus normal pour une médium - mais peut-être était-elle justement trop en avance. Elle devait être intimement convaincue du bien-fondé de ses prophéties pour affirmer haut et fort une réorganisation politique mondiale où la France tiendrait un rôle capital et l'avénement d'une nouvelle ère qui marquerait le début d'une nouvelle évolution de l'humanité. Il semble qu'elle n'ait pas été entendue ou comprise comme il le fallait puisque sa voix s'est faite de plus en plus rare pour s'éteindre définitivement en 1971.
Pierre Plantard est resté en contact avec Geneviève Zaepffel jusqu'à sa mort. Il a probablement été mis dans la confidence de certains grands secrets par son intermédiaire et par le cercle d'initiés gravitant autour d'elle. A-t-il été chargé de reprendre le flambeau et de transmettre à son tour des messages ? Ces informations ont pu dans un premier temps être amenées à être divulguées dans un schéma et un timing planifié à l'avance. Il est à noter que Pierre Plantard se fit appeler "de Saint Clair" à partir du milieu des années soixante-dix soit après le décès de Geneviève Zaepffel. Ceci peut laisser à penser que ces secrets ont pu nourrir la mythomanie de Pierre Plantard et le pousser à dépasser le cadre initial et à agir en électron libre. Il avait alors cinquante et un ans et possédait les fondamentaux nécessaires pour mettre au point le décorum de sa mystification. Il devait pourtant savoir que tout chemin initiatique requiert un dépouillement de l'égo et un lâcher prise de toute ambition personnelle. Dans la Tradition, l'élu est désigné par un groupe précis à un moment déterminé. En aucune façon, il se s'autoproclame tel quel. Pierre Plantard a intentionnellement dérogé à ce principe et s'est mis lui-même en avant en se présentant publiquement comme le descendant des véritables rois de France par la survivance de la lignée mérovingienne. Est-il tombé dans le piège de son égo surdimensionné par frustration de ses origines modestes ou bien poursuivait-il un but précis ? Cette démarche intellectuellement suicidaire ne pouvait que le décrédibiliser aux yeux de tous et lui causer de nombreux déboires. L'émule de Geneviève Zaepffel a manifestement lancé une bouteille à la mer dans un océan de scepticisme reste deux questions : la première - le message est-il parvenu à bon port - et la deuxième - pourquoi vouloir attirer l'attention sur le petit village audois de Rennes-les-Bains ? (Kris Darquis).
Hemeac © Le Manoir du Tertre se situe à la sortie de Paimpont (40 kilomètres de Rennes) en bordure de forêt. Ancienne demeure familiale de Geneviève Zaeppfel, le manoir a été transformé en maison d'hôtes et reçoit beaucoup de visiteurs parmi lesquels des adeptes de la culture celte et druidique, des gébiologues attirés par les vibrations telluriques du lieu, des écrivains pour y puiser leur inspiration et des passionnés du mystère de Rennes-le-Château. Le propriétaire actuel, parisien d'origine, acquit il y a huit ans le manoir alors en plein délabrement et le rénova en s'efforçant de conserver son âme initiale. La proposition d'achat lui est parvenue d'une manière totalement fortuite. Ce n'est que bien plus tard qu'il réalisa qu'il avait habité pendant toute son enfance rue Legendre à Paris (17ème), dans la même rue où précisément Geneviève Zaeppfel installa en 1939 son domicile et son cabinet de voyance (situé au numéro 17)).
Kris Darquis © L'arrière du Manoir. Tout autour la forêt mythique de Paimpont et la présence de tumulus à proximité immédiate. Ce paysage breton ressemble par certains aspects à celui du Razès.
Kris Darquis © C'est en haut de cet escalier menant à l'étage supérieur où se trouve sa chambre que Geneviève Zaeppfel reçut la vision de saint Judicaël. Elle fut guérie de la tuberculose à l'âge de sept ans et commença à développer des facultés médiumniques qu'elle perfectionnera tout au long de sa vie. Le pilier en bois situé en bas de l'escalier arbore un G majuscule et des glands au sommet, symbole d'une loge maçonnique forestière.
Kris Darquis © Geneviève Zaepfell donna des instructions précises concernant ce tableau/ portrait à son entourage . En aucun cas, celui-ci ne devait être déplacé. On ne connait pas la raison de cette curieuse volonté posthume pour un tableau qui devait revêtir à l'évidence une grande importance pour elle. La table ronde pouvait être utilisée dans le cadre de communications spirites ou des séances de médiumnité.
Kris Darquis © Le regard empreint de gravite de Geneviève Zaepfell semble suivre les visiteurs lorsqu'ils se déplacent. Son allure austère et distante impressionnait au premier abord. Elle est restée dans les mémoires locales comme la prophétesse de Brocéliande.
Kris Darquis © Ce geste a-t-il une signification particulière ? Geneviève Zaepffel arborait toujours la même tenue blanche de "druidesse" lors de ses conférences publiques.
Kris Darquis © Un miroir est intentionnellement apposé en face du tableau. Geneviève Zaepffel souhaitait-elle que son visage apparaisse pour l'éternité dans son reflet ? Les lieux demeurent indubitablement chargés de sa présence.
Hemeac © Geneviève Zaepffel formait avec son époux René un couple particulièrement uni et complémentaire. Elle consacrait son temps à poursuivre ses recherches ésotériques, à préparer ses conférences et à exercer son métier de médium. Lui s'occupait de l'intendance et des contingences matérielles. Ils n'eurent pas d'enfant. C'est peut-être ce manque d'enfant qui poussa Geneviève Zaepffel à prendre sous son aile Pierre Plantard et en faire son fils spirituel.
Kris Darquis © Les Zaepffel avaient l'art et la manière de recevoir leurs hôtes. On peut aisément les imaginer s'entretenir avec eux au coin du feu pendant de longues soirées à refaire le monde et à échanger des informations .. et des secrets. Pierre Plantard fut probablement témoin de ces discussions.
Kris Darquis © La chambre où dormait Geneviève Zaepffel a été conservée en l'état. Elle y passait la plupart de son temps à écrire sur son bureau installé près de la fenêtre et à pratiquer la méditation. Elle ne dédaignait pas pour autant les plaisirs terrestres puisqu'elle organisait de nombreux dîners pendant lesquels elle ne buvait dit-on que du champagne. Geneviève Zaepffel décéda au Manoir. Son esprit hanterait encore les lieux.
Kris Darquis © Les autres chambres ont été rénovées dans un style moderne et confortable. Beaucoup viennent au Manoir pour se ressourcer.
Kris Darquis © Geneviève Zaepffel à la fin de sa vie. Elle aurait prédit bien avant la construction européenne une unification de l'Allemagne et de la France et la monnaie unique pour l'an 2000.
Kris Darquis © Geneviève Zaepffel est décédée le 21 juin 1971.. jour du solstice d'été ! Troublante concomittance quand on connait l'importance de la symbolique du soleil dans la Tradition atlantéenne, qui lui était si chère. Chez les Celtes, cette journée est celle de la connexion avec le divin et de la renaissance.
Kris Darquis © L'abbaye Notre-Dame-de-Paimpont se situe au bord d'un étang qui aurait été dans les temps anciens encerclé par un véritable cromleck.
Kris Darquis © Dans le centre du village de Paimpont, une plaque commémorative indique que Jeanne de Gaulle (mère du Général de Gaulle) s'était réfugiée après la débâcle de 1940 dans l'appartement loué par son fils Xavier. C'est ici qu'elle entendra le fameux appel du 18 juin et qu'elle décédera un mois plus tard.
Hemeac © Saint Judicaël, personnage emblématique de la Bretagne. Ce roi très pieux construisit vers l'an 645 un prieuré à Paimpont et se retira dans un monastère. Il était contemporain du roi mérovingien Dagobert 1er.
Kris Darquis © La forêt de Paimpont abrite des mégalithes, des tumulus et des rochers gravés et anthropomorphes. Un terrain de jeu magique qui a certainement frappé l'imagination débordante du jeune Pierre Plantard.
Kris Darquis © Des paysages enchanteurs propice aux légendes de dames blanches, de fées, d'elfes, d'arbres magiques et d'élémentaux. Brocéliande est le berceau de la légende Arthurienne avec le Val sans Retour de la fée Morgane et le Tombeau de Merlin.
Portofino : luxe, champagne Mumm et malédiction de Toutankhamon
Plaque comtesse Elisabeth Carnarvon (belle-mère de Lord Carnarvon, mécène de l'archéologue Howard Carter) - Portofino - Kris Darquis ©
"Ce petit village s'étend comme un croissant de lune autour d'un calme bassin", c'est ainsi que Guy de Maupassant décrivait Portofino, en 1889, du haut de son yacht Bel Ami. Situé à seulement 200 kilomètres de Nice, cette petite station balnéaire nichée au fond d'une crique est devenue au fil du temps un petit joyau de la Riviera Italienne prisé par les rich and famous.
Initialement nommé Portus Delphini par les Romains, en référence à la présence de nombreux dauphins au large, ce village de pêcheurs, comme tous les autres villages de cette zone côtière italienne, eut à subir les violentes incursions des pirates sarrasins, normands et autres, ceci jusqu'au 16ème siècle.
A partir de la fin du XIXème siècle, Portofino se transforma en un lieu de villégiature pour aristocrates anglais et allemands. Le premier à s'y installer fut le consul anglais à Gênes, Sir Montague Yeats Brown. Celui-ci fit l'acquisition, en 1870, de l'ancienne forteresse et tour de guet datant du XVIème siècle surplombant la baie de Portofino et l'aménagea en une résidence privée jusqu'à sa vente et sa reprise par la ville de Portofino qui la convertit en 1961 en musée tout en conserva le nom de Castello Brown.
Une autre grande famille de la noblesse a marqué de sa présence Portofino - celle des Von Mumm - originaire de Rhénanie en Allemagne et fondatrice de la célèbre maison de Champagne Mumm (Reims) avec son appellation Cordon Rouge (1876). Le baron Alfons Von Mumm s'installa à Portofino en 1910 en compagnie de son épouse écossaise, Jeannie, jusqu'à sa mort en 1924. La baronne Jeannie Von Mumm décida de rester à Portofino et continua de recevoir dans sa propriété du Castello San Giorgio. En avril 1945, elle fit preuve d'un acte de courage qui lui vaut encore aujourd'hui des marques de reconnaissance des habitants du village. Elle n'hésita pas à se mettre en danger en s'adressant directement à l'officier SS Reimer qui occupait le Castello Brown pour faire appel à sa conscience et le convaincre de ne pas suivre l'ordre que ce dernier avait reçu de son commandement, alors en pleine débâche, de bombarder le port de Portofino.
L'atmosphère romanesque de Portofino a inspiré de nombreux peintres et écrivains célèbres. La réalité peut parfois dépasser la fiction, Une légende court... la Villa Altachiara serait le théâtre d'une malédiction, et pas n'importe laquelle, celle du pharaon Toutankhamon. Construite en 1874 sur un promontoire par le comte Carnarvon, quatrième du nom, la Villa offre une vue spectaculaire sur la baie. Elle comporte une trentaine de chambres et un parc immense. Ce fut son successeur, le fameux "Lord Carnarvon" (1866-1923), qui donna naissance à la légende de la malédiction du pharaon puisqu'il finança en qualité de mécène l'archéologue Howard Carter, découvreur de la tombe de Touthankamon (1922) et qu'il fut le premier de la liste des personnes présentes à l'ouverture du tombeau à avoir décédé prématurément des suites d'une étrange infection. Son demi-frère Aubrey Herbert Carnarvon, fils de la comtesse Elisabeth Carnarvon, hérita de la Villa et mourut curieusement seulement quelques mois après. Plus tard, un autre propriétaire fera une chute et en mourra.
Plus récemment, un fait divers tragique, digne d'un roman policier, se produisit dans la Villa. En janvier 2001, le corps sans vie de la comtesse Francesca Vacca Agusta, épouse du propriétaire des lieux - l'industriel italien fondateur de la compagnie d'hélicoptère italienne Agusta - fut retrouvée au large de Bormes-les-Mimosas (Var) à 400 kilomètres de Portofino. L'absence d'eau dans les poumons indique qu'elle ne s'est pas noyée. Alors meurtre ou suicide ? Depuis 2009, la Villa Altachiara est en vente et à ce jour elle n'a toujours pas trouvé d'acquéreur. Par crainte d'être frappé par la malédiction ?
Aujourd'hui, Portofino compte près de 500 habitants. La circulation automobile est interdite dans le centre du village, où se jouxtent boutiques de luxes, cafés et restaurants dans un dédale de ruelles étroites. Ce petit havre de paix continue d'attirer en toute discrétion la jet-set internationale, les grands de ce Monde, magnats de l'industrie et de nombreux touristes. Un petit Saint-Tropez à l'Italienne en quelque sorte à une petite différence près, l'ostentation ici s'apparente à une faute de goût.
Kris Darquis
Kris Darquis © A la baronne Von Mumm, emportée par le parfum de la mer et la caresse du vent qui a combattu la barbarie en faisant preuve de courage. Les habitants de Portofino ont apposé cette plaque en sa mémoire.
Kris Darquis © A la prochaine occasion, sablez du champagne Mumm en ayant une pensée pour Jeanne Watt Ved Von Mumm qui sauva Portofino de la destruction ordonnée par le commandant de l'armée d'occupation en mars 1945.
JLUC © Se rendre par voiture à Portofino n'est pas aisé, il est préférable de prendre le bateau à Rapallo (20 minutes de traversée). L'accès maritime très étroit qui débouche sur la petite baie a longtemps protégé ce village de pêcheurs des exactions des pirates et continue aujourd'hui de le protéger des regards ainsi que d'un tourisme de masse.
JLUC © Les facades en trompe-l'oeil, caractéristiques des maisons de la province de la Ligurie, étaient conçues à l'origine pour éviter d'attirer la convoitise des pirates. Les Italiens des provinces environnantes ont eu coutume d'ironiser sur l'utilisation généralisée de ces trompe-l'oeil qui pouvait faire office de "cache-misère". La configuration côtière et le relief montagneux accidenté ont pendant longtemps freiné le développement économique de la Ligurie mais aujourd'hui cette province est l'une des plus prospères d''talie et peut s'enorgueillir de posséder des stations balnéaires parmi les plus côtées du pays.
Kris Darquis © L'église San Giorgio situé sur les hauteurs du village abrite les reliques de saint Georges (célèbre pour avoir terrassé le dragon). ramenées de Terre sainte pendant les croisades. La croix de Saint Georges est l'emblème de la province de Ligurie dont fait partie Portofino. Elle apparaît dans le drapeau de l'Angleterre dont saint Georges est devenu le saint patron au XIVème siècle, sous Edouard III.
JLUC © A l'intérieur de l'église San Martino située au centre du village, deux christs - un blanc et un noir - sont placés à distance l'un de l'autre.
Kris Darquis © Un mur est réservé aux plaques commémoratives dédiées aux célèbres ou moins célèbres bienfaitrices et bienfaiteurs qui manifestèrent leur attachement à Portofino. Parmi eux, de nombreux étrangers.
Kris Darquis © Le petit cimetière protestant, attenant à celui du village, où reposent les sépultures de la famille Von Mumm.
Le GEIPAN sous observation à Rennes-le-Château
Xavier Passot (responsable du GEIPAN) - Rennes-le-Château - Kris Darquis ©
Dans le cadre des dîners-débats du Razès organisé par les édition de l'Oeil du Sphinx, Xavier Passot - responsable du GEIPAN - a donné une conférence à Rennes-le-Château (Dragon du Rhedae) le samedi 18 mai 2013 sur le thème : Phénomène Onvi - qu'en dit l'Agence Spatiale Française ?
Bref historique : c'est à l'initiative de Claude Poher (ingénieur du CNES) qu'a été créé, en 1977, le GEPAN (Groupe d'étude des phénomènes aérospatiaux non-identifiés). En 1988, le service a été remplacé par le SEPRA (études des phénomènes de rentrées atmosphériques) sous la direction du médiatique Jean-Jacques Velasco, qui en son temps, avait émis l'hypothèse d'un lien entre ces phénomènes et des engins d'origine extra-terrestre, après avoir fait preuve pendant longtemps d'un grand scepticisme. En 2005, suite à un audit le GEIPAN se substitue au SEPRA - L'ajout du "I" à l'initial GEPAN correspond au mot information. Xavier Passot a indiqué que non seulement le GEIPAN ne cherchait pas à nier les PAN (phénomène aérospatial non identifié) mais que la mission du nouvel organisme mis en place était justement d'informer le public sur l'étude de ces phénomènes en toute transparence, sur son site internet ou par des conférences. Quatre personnes travaillent au sein du service (sous l'égide du CNES) et une dizaine d'experts extérieurs bénévoles sont chargés de recueillir les témoignages, de les répertorier et de les classer selon une méthodologie scrupuleuse. Les résultats sont publiés régulièrement et indiquent que la majorité des observations débouchent sur une explication rationnelle : le présence de lanternes dites thaïlandaises, de ballons ou la rentrée atmosphérique d'objets divers sans oublier les inévitables canulars ou témoignages non crédibles. Restent 22 % de cas type "D" non identités. Ces derniers sont analysés selon une check-list particulière (archives radars, témoignages recueillis par les services de gendarmerie qui possèdent davantage de moyens d'investigations auprès de l'armée de l'air. Seul un très faible pourcentage des observations demeurent totalement inexpliquées et sont répertoriées en tant que telles.
A la fin de la conférence, Xavier Passot a évoqué le fait que nous avons, par le passé, échappé à une "fin du monde" du fait du passage d'une comète gigantesque dont les débris auraient frôlé la Terre, en 1883. Il a également confirmé que parfois la réalité dépasse la fiction avec l'existence d'une planète errante ou orpheline (sans étoile) sortie de toute orbite et se déplaçant en toute "liberté".
Xavier Passot nous a-t-il tout dit ? Pas si sûr, selon certains. En tout cas, nous avons beaucoup appris. Le GEIPAN n'a pas fini de susciter interrogations et controverses. Tant mieux car cela laisse l'espace à l'imaginaire et au possible.
Kris Darquis
Le château des Templiers de Montfort (Var) - histoire et vidéo
Montfort-sur-Argens fait partie des haut-lieux templiers auréolés de légendes trésoraires. Le village se situe à quinze kilomètres de Brignoles, au coeur de la Provence verte. Le château qui surplombe un réseau de ruelles étroites lui confère un aspect médiéval, typique des villages varois. Derrière l'église Notre Dame de la Purification (située près de la Mairie), on peut remarquer un curieux monument au morts, en forme de pyramide moderne.
Le château et les terres environnantes appartenaient primitivement au Comte de Provence, Alphonse II qui les céda à l'Ordre du Temple, en 1207. Le bâtiment fut converti en commanderie et en centre d'entraînement puis reconstruit en maison du Commandeur lorsque l'Ordre de l'Hôpital en prit charge . Le château restera propriété de l'Ordre de Malte jusqu'à 1793. Il est à noter que Charles II d'Anjou, Comte de Provence, s'est montré plus que réticent à pourchasser les Templiers au grand dam de Philippe le Bel, après leur arrestation en 1307. Un certain nombre de dignitaires templiers provençaux purent ainsi échapper à la vindicte du roi de France.
Plusieurs légendes référantes à ce lieu sont rapportées : les oiseaux qui auraient le malheur de pénétrer dans le château y perdraient leur sens de l'orientation et finiraient par se fracasser contre les murs. Les avions auraient instruction de ne pas le survoler. De là, à penser qu'il émanerait de ce lieu de puissantes énergies telluriques, il n'y a qu'un pas que le regretté et célèbre écrivain de science-fiction, Jimmy Guieu, a franchi avec un roman qui a remporté le grand prix du roman ésotérique en 1969 (couverture en fin d'article). Dans l'Ordre Vert, ce passionné d'ufologie et d'ésotérisme (décédé en 2000) entraine son héros récurrent, le journaliste Gilles Nowak, dans la crypte sinistre de la commanderie de Montfort d'où se dégagent des vibrations étranges et un bourdonnement pénible et qui renferme un caisson de métal à la faculté de lévitation. Plus loin dans le récit, il mentionne que Montfort fut un haut-lieu templier mais nullement sur le plan de ses activités visibles. Il évoque un certain Roncelin de Fos qui aurait franchi tous les degrés de l'initiation pour devenir le grand maître occulte du Temple. Selon les registres templiers, un certain Roncelin de Fos a bien été répertorié en qualité de Maître du Temple en Provence, en 1265.
Des témoignages pourraient corroborer la possibilité d'un "trésor" enfoui dans les sous-sols du château. Des Allemands ont occupé l'ancienne commanderie pendant la deuxième guerre mondiale et auraient fait procéder à des fouilles souterraines - fouilles effectués dans un premier temps par des maçons du village qui auraient refusé de continuer pour des raisons inconnues puis par des prisonniers réquisitionnés.
Propriété privée, le château ne peut pas être visité. Sur la pancarte située à l'entrée, il est spécifié que le bâtiment central est encadré par deux tours carrées, qu'il comporte trois étages dont deux sont habitables avec à l'intérieur, un superbe escalier à vis et une salle capitulaire. L'ensemble repose sur des sous-sols voûtés formant plusieurs salles, seuls vestiges de l'époque templier. Voir reportage sur lien en bas de page (Kris Darquis)
Pour compléter la visite de ce lieu templier - une auberge incontournable - le Mas des Templiers (voir suite article).
Kris Darquis © L'ancienne commanderie templière se trouve au numéro 13 de la rue du Château. Comme toutes les possessions templières de la région, elle dépendait de la commanderie du Ruou dont il ne subsiste que quelques ruines. Au-dessus de la porte centrale, une magnifique croix hospitalière témoigne de la dévolution du bâtiment aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem- en 1315 - après la dissolution de l'Ordre du Temple. En 1319, un Hospitalier provençal - Hélion de Villeneuve, frère cadet de Sainte Roseline de Villeneuve (Arcs-sur-Argens) - deviendra grand-maître de l'Ordre.
Kris Darquis © L'auberge se situe à la sortie du village, en direction de Cotignac, lieu de pélerinage renommé, qui reçut la visite, en 1660, de la Régente Anne d'Autriche et du tout jeune Louis XIV, en action de grâces pour la naissance du Dauphin après plus de vingt ans de mariage stérile. Ce dernier demandera à son médecin personnel, Antoine Vallot, de se rendre aux Arcs pour examiner la dépouille de Roseline de Villeneuve qui était en parfait état de conservation, depuis son décès en 1329. Le docteur perça un des yeux de la sainte et du liquide s'en écoula.
Kris Darquis © Une hospitalité toute templière est assurée par Christelle, originaire des Landes, qui a eu un coup de coeur pour le village et son histoire. Cet ancien gîte rural a été transformé en auberge après trois ans de dur labeur mais le résultat mérite le détour. La cuisine est délicieusement concoctée à base de produits frais et faits maison. Le trésor des Templiers se trouverait-il dans les profondeurs du puit restauré qui est visible dans la salle ?
Kris Darquis © Le chevalier Raymond de Montfort se fait un plaisir de conter les légendes et les mystères des Templiers à ceux qui sont passionnés par le sujet.
Préface de Jimmy Guieu : A mon ami Gérard COUETTE (propriétaire du château, aujourd'hui décédé). En toute communion d’esprit et en souvenir de notre fascinante quête du paranormal en la Commanderie Templière de Montfort-sur-Argens. .
REPORTAGE SUR LE CHATEAU DE MONTFORT-SUR-ARGENT - HAUT LIEU TEMPLIER
Reportage effectué à Montfort-sur-Argens (Var) haut lieu d'initiation par les Templiers puis plus tard par les Hospitaliers - lieu considéré comme un des lieux les plus chargés d'Histoire et d...
Le Serpent Vert de Serres (Aude/Rennes-le-Château)
Pont de Serres (Aude) - 13 Mars 2013 - Coloration du la rivière Rialsesse pour test hydraulique.
Ils virent de loin l'arche majestueuse du pont, qui s'étendait d'une rive à l'autre, briller merveilleusement à la clarté du soleil. C'était le serpent qui chaque jour, à midi, se dressait par-dessus le fleuve et prenait la forme d'un pont hardi. Johann Wolfgang von Goethe Le Serpent Vert (1795)
Habemus Papam
Blason de Léon XIII - église de Rennes-le-Château - Kris Darquis ©
Mercredi 13 Mars 2013 - 20 H 15 . Monseigneur Jean-Louis Tauran, en prononçant la fameuse formule "Habemus Papam" a déclenché la liesse parmi la foule massée place Saint-Pierre de Rome. Tradition oblige, l'élection du nouveau Pape a déjoué les pronostics des Vaticanistes les mieux informés. L'élu ne fait pas partie des favoris et crée la surprise. Le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio est devenu le 266ème pape de l'Eglise catholique et le 112ème pape de la prophétie de Malachie. Alors quel lien peut-on établir dès à présent entre l'ancien archevêque de Buenos Aires et Pierre le Romain (Petrus Romanus) de la prophétie ?
Voyons ce qui caractérise ce nouveau pape de ses prédécesseurs. Il est le premier pape latino-américain et le premier à faire partie de l'ordre religieux des Jésuites. Il est le huitième pape le plus âgé au moment de son élection (76 ans) et apparaît donc comme un pape de transition. Il convient de chercher un éventuel lien avec Petrus Romanus ailleurs . A ce stade, deux détails à considérer, sous toutes réserves, bien évidemment.
- Le choix (pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise romaine) du nom de François en hommage à saint François d'Assise (1181-1226) né Francesco di Pietro Bernardone.
- Le fait que le nouveau pape, lors de sa première allocution, a demandé à ce que l'on prie pour son prédécesseur Benoît XVI, évêque émérite, se présentant lui-même avant tout comme évêque de Rome (et non comme Pape comme l'ont remarqué nombre d'observateurs) s'adressant en premier lieu à la communauté diocésaine de Rome. Pour rappel, l'église catholique considère l'apôtre Pierre (disciple de Jésus) comme le premier évêque de Rome de son histoire.
Kris Darquis
La Clef du Pape (l'Eglise de l'abbé Boudet - Rennes-les-Bains)
Clef de l'église de Rennes-les-Bains (Aude) - Kris Darquis ©
Le pape Benoît XVI a pris de court tout le monde y compris son entourage le plus proche en annonçant sa démission le 11 février dernier. Le pape émérite, bientôt ermite va rejoindre dans l'histoire de l'église catholique romaine un autre pape démissionnaire et ermite pour lequel, fait à souligner, il avait manifesté à plusieurs reprises son admiration. Il s'agit de Celestin V, pape bien connu des passionnés du mystère de Rennes-le-Château car il est représenté lors de son couronnement en 1294 dans un tableau dont l'abbé Béranger Saunière aurait acquis une copie, au Louvre. Ces deux papes, au même âge (85 ans) ont invoqué un état de santé défaillant qui ne leur permettait plus d'accomplir leur lourde tâche et leur souhait de se consacrer à la prière et à l'étude.
Le siège du Vatican est "vacant" depuis le 28 février, 20 heures. Le conclave qui va désigner le prochain pape est sur le point d'être convoqué. Comme à chaque élection, les spéculations vont bon train sur les successeurs potentiels, les fameux papabili. Cette fois-ci, elle revêt un intérêt particulier pour ceux qui scrutent les signes des temps car elle intervient suite à une démission exceptionnelle dans une période exceptionnelle puisque d'après la prophétie des papes de Malachie, le prochain pape, l'énigmatique Petrus Romanus, sera le 112ème et le dernier de la liste. Il est décrit ainsi :
"Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre Romain, qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Ces tribulations passées, la ville aux sept collines sera détruite et le Juge redoutable jugera son peuple".
On peut considérer que les scandales financiers, de moeurs ou d'actes de pédophilie qui secouent actuellement le Vatican s'apparentent aux "tribulations" évoquées par la prophétie. Ce n'est qu'après (donc après une période de transition dont on ignore la durée) que le Juge redoutable interviendra pour punir son peuple, c'est-à-dire les hommes d'église (Vatican). Point de fin du monde, ni de fin du christianisme mais plutôt l'espoir d'un renouveau ou d'un retour aux sources. Benoit XIV bien entendu est conscient de tout cela. Même s'il a expliqué que "l'état de ses forces n'est plus compatible avec l'exercice de ses fonctions" on peut se demander si Benoît XVI n'aurait pas choisi de se mettre volontairement en retrait pour des raisons plus personnelles et selon un agenda qui lui est propre. Preuve en est son voeu exprimé de" ne pas abandonner l'Eglise mais de la servir autrement". il a décidé, à la surprise des cardinaux, de s'installer dans un monastère à l'intérieur du Vatican (et non de se retirer dans son pays natal), non loin de son successeur. Il a également demandé que sa bibliothèque personnelle (plus de 20 000 ouvrages) soit à sa disposition car il souhaite consacrer le temps qui lui reste à vivre pour écrire et étudier les textes. Malgré son âge avancé, il aurait pu continuer son pontificat jusqu'au bout, à l'instar de ses prédécesseurs. Il a sans doute estimé que son temps ou les temps étaient sur le point de s'accomplir. Déjà en novembre dernier, il avait curieusement remis en cause la date officielle de la naissance du Christ dans son ouvrage sur la vie de Jésus, en indiquant qu'il pourrait y avoir une erreur de six à sept années. Nous serions donc en 2018/2019. Enfin, un dernier détail. Benoît XVI, alors Cardinal Joseph Ratzinger, est lié au troisième secret de Fatima car ce fut lui qui fut chargé de divulguer, avec ses propres mots, dans un commentaire théologique, à la demande de Jean-Paul II en 2000, les détails de la vision transmise par la dernière survivante, Soeur Lucia. Le texte en est si hermétique que l'on peine à en extraire le sens. Il y conclut que le mot clé de ce troisième secret serait un triple cri "pénitence, pénitence, pénitence". Kris Darquis
Journée du Cercle du 17 janvier (Rennes-le-Château)
Le Cercle du 17 janvier n'a pas failli à la tradition ce 17 janvier 2013. Comme chaque année, le repas organisé par le Cercle dans la salle du foyer municipal de Rennes-le-Bains a rassemblé de très nombreux chercheurs, amis et passionnés du mystère de Rennes-le-Château. Ambiance conviviale et échanges nourris au menu. Afin de prolonger ce rendez-vous, beaucoup sont restés pour dîner au restaurant Le Cardou (Rennes-les-Bains) où Mimi leur avait mijoté une daube accompagnée pour le symbole de Château Sainte Roseline (vignoble attenant à la chapelle qui abrite la châsse de Roseline de Villeneuve aux Arcs-sur-Argens/Var).
Kris Darquis
Blue Apples 2013 (Rennes-le-Château)
En ce 17 janvier 2013, La météo castelrennaise s'est miraculeureusement mise au diapason pour permettre aux "afficionados" d'assister à midi heure solaire dans l'église de Rennes-le-Château au phénomène des pommes bleues. Bergère, pas de tentation, que Poussin, Téniers gardent la clé. Pax DC LXXXI. Par la croix et le cheval de Dieu, J'achève ce daemon de gardien à midi. Pommes bleues. Cette phrase énigmatique extraite par la méthode de Vigenère du grand parchemin supposé avoir été trouvé par l'abbé Béranger Saunière dans le pilier du maître autel lors des premiers travaux de rénovation en 1887 s'apparente à un véritable casse-tête chinois pour ceux qui essayent d'en décrypter le sens. Les interprétations les plus diverses ont été évoquées par les chercheurs et écrivains. Jusqu'à maintenant force est de contaster qu'aucune ne semble véritablement se démarquer. Il convient de s'interroger sur cette notion étrange de pommes bleues.
Le symbolisme de la pomme remonte à l'Antiquité : objet de tentation dans l'Ancien Testament, de sensualité pour les Romains, d'immortalité dans la mythologie grecque. Il revêt maintes formes selon les civilisations. Mais pourquoi associer la couleur bleu ?
Selon l'auteur américain William Henry, la notion de pomme bleue se référe à un pouvoir légendaire extraordinaire voire surnaturel de connection avec le divin et de longévité. Ce pouvoir s'est transmis dans un premier temps entre les patriarches bibliques (de Joshua à Jésus en passant par Moise) puis entre initiés, membres de sociétés secrètes ou alchimistes.Ce secret aurait été détenu prélablement par des civilisations antédiluviennes comme l'antique Sumer. Pour William Henry, pomme bleue ou "blue apple" signifie également un trou noir ("Wormhole") ou un espace-temps équivalent à un vortex. Alors quel lien peut-on établir entre des "blue apples" et Rennes-le-Château ? Peut-être celui contenu dans la célèbre phrase Ce lieu est terrible référente au songe de Jacob et son échelle montant vers le ciel.
Kris Darquis